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SI L'ON EN DISAIT PLUS  SUR NOTRE  CAGOUILLE  

 

 

UNE EROSION DU VIVANT LARGEMENT SOUS-ESTIMEE

Une étude récente démontre que s'en tenir à la liste rouge des espèces menacées n'est d'aucune aide pour évaluer l'extinction de la biodiversité. En réalité, 10% des espèces pourrianet avoirt disparu depuis six cents ans.

Nous snous sommes concentrés sur les mollusques terrestres - LES ESCARGOTS - parmi lesquels nous avons suivi un échantillon de 200 espèces, partout sur la planète. Ont été recensés les observations réalisées par le passé sur ces espèces, ainsi que les collectes de spécimens dans les muséums d'histoire naturelle.,Si un escargot a été repéré tous  les dix ans au cours du XIXme siècle mais qu'il n'a plus jamais été identifié par la suite, l'espèce a sans doute eu un problème. A l'opposé, une autre espèce d'escargot qui est prélevée sans interruption jusqu'à nos jours n'est probablement pas éteinte même si c'est seulement une fois tous les cinquante ansen moyenne. Un modèle mathématique basé sur cette logique a été bâti. Parallélement à ce travail, les spécialistes de ces escargots ont été intérrogés. C'est le "dire d'experts", la connaissance scientifqiue pure. Ces deux approches -  le calcul par ordinateur et le savant - se valident l'une l'autre. Leurs résultats sont similaires. On obtient un taux d'extinction du grouipe de mollusque voisin de 10%.

Bernard FONTAINE, extrait du journal SUD OUEST du jeudi 13 janvier 2022 page 5.

                         

 1/  "LE CHANT" DE LA CAGOUILLE

                                                                         la Cagouille n'est pas toujours silencieuse...

L'été, dans les parcs, quand une pluie douce succède à une période de sécheresse, la Cagouille fait entendre une sorte de chant d'allégresse, tout en dévorant la verdure qui se trouve à sa portée.

Les milliers de bouches qui s'ouvrent avec un claquement sec, émettant un bruit en tout point semblable à celui d'une pluie assez violente. Bien souvent je m'y suis laissé prendre et ce n'est qu'en ouvrant la fenêtre qui surplombe les parcs que je constatais que lapuie avait cessé tandis que tous mes hôtes happaient bruyamment toute la nourriture que je leur avais disrtibuée le soir.

Elle chante aussi, quand elle veut s'échapper de la cagette ou elle est enfermée avec d'autres Cagouilles. Cela donne lieu à une émission de bruits divers : claquements de bouches qui s'ouvrent, des coquilles qui se choquent, avec comme fond un bruit de glissements entrecoupé par celui des chutes de Cagouilles ayant perdu l'équilibre.

Elle chante encore lorsqu'elle glisse sur une vitre. On serait tenté de penser que c'est l'amour de la liberté qui la fait chanter. Malheureusement ce ne produit que sur une vitre, et encore faut-il que celle-ci soit placée horizontalement. On sait que la coquille ne se déplace pas toujoursd'un mouvement continu, mais par périodes, correspondant  au rythme de la respiration. Or l'émision de bruits se produit seulement quand la coquille entre en contact avec la vitre.

D'autre part, le mucus agglutinant au bord de la coquille des poussières minérales joue sans doute le rôle de colophane, puisque korsque la coquille est propre il n'y a pas d'émission de bruits. En réalit la Cagouille, se servant de sa coquille comme archet fait vibrer la vitre. La vibration s'entend à 7 ou 8 mètres. La Cagouille chante aussi pour se défendre lorsque pour se défendre elle rejette rapidement des bulles formées d'air et de mucus. Enfin, elle chante quan on la grille vivante, au moment ou bouillonnele mucus qu'elle a secrété pour se protéger.....   ( Jean Cadart).

 

2/  notre Cagouille est-elle libre ????

Portant sa maison sur son dos, il va au gré de sa fantaisie, sur une route argentée qu'il construit lui-même.

Son estomac magnifique lui permet de supporter des jeûnes prolongés aussi bien que des festins plantureux.

Il dort quand le temps ne lui convient pas.  En apparence sa vie offre tous les aspects d'un bonheur égoïste et tranquille.      En fait, hélas ! ce n'est qu'en apparence.......

l'Automne .....

au début de l'automne, la Cagouille complète ses réserves tandis que le calcaire indispensable à la formation de l'opercule de répartit  dans le corps, mais surtout dans la collerette. Ensuite, sa nourriture quotidienne ne sera plus qu'une ration d'entretien.

le but essentiel de cette période est la recherhe de l'endroit où il hiberneran lorsque la température de la terre le lui permettra. Ce qu'il lui faut, c,'est un endroit sec, de température régulière mais jamais élevée car celle-ci pourrait alors provoquerle décelnchement automatique de l'activité des glandes. Bien que bouchée, elle respire et rejette de l'eau. C'est la raisonpour laquelle elle se bouche en tournant son ouverture vers la surface du sol afin de ne pas gêner les échanges gazeux. S'il hibernait ouverture en bas, le froid venant par el haut, travrserait la coquille tandis que retournée, elle se trouve protégée par l'opercule, les voiles et les couches d'air qui les séparent. Cette position lui permet, en outre, au réveil, de faire sauter plus facielement son opercule. Alors, elle s'endort, respeiration et circulation à l'extrême ralenti. Les mesures de précaution prises par la  Cagouille pour passer l'hiver sont semblables à celles imposées par la période de sécheresse en été, mais considérablement renforcées.

   3/ La Cagouille à travers les âges.      1

             Chez les romains, la Cagouille se nomme Hélice (du latin Hélix) à cause de sa coquille enroulée.       Comme elle s'apparente à la limace, on la nomme plus tard limaçon.  Mais pour qu'il n'y ait pas confusion, on dit "limace à coquille", coutume qui subsiste encore dans le midi de la France.                  

Cette expression un peu longue  se transforme en "colimaçon", venant à la fois du latin "cocholimax" et du grec "kocklos", coquille. 

Au XIVième siècle dans le "Ménagier de Paris", on peut lire "les limaçons que l'on dit escargoles" et au XVIième siècle dans "Vie privée d'autrefois de Francklin A. " les escargotz sont ....". 

Au XVIIIième siècle le dictionnaire pratique du Bon Ménager indique la façon de préparer les cagouilles qu'il désigne : "insectes à coquille, autrement appelés "escargots".

      Linné, célèbre naturaliste suédois (1707-1778) étudie le colimaçon de vigne et lui donne le nom de Hélix Pomatia Linné. Hélix : nom latin, pomatia : mot grec qui signifie couvercle car le colimaàon se bouche l'hiver. Linné, naturaliste suédois.

Ce nom de trois parties est souvent réduit à ses initiales : H.P.L.  En 1819, le dictionnaire des sciences naturelles,  établi par plusieurs pofesseurs des Jardins du Roy et des principales Ecoles de PARIS, indique : Escargot : nom vulgaire de lhélix pomatia Linné.  Trois mots presque identiques : escargoles, escargotz, escargots, ont donc successivement désigner nos Cagouilles.

Quelle peut être l'origine de ces trois mots ?              

           Ch Nisard, dans le Grand Dictionnaire Universel du XIXième siècle rapproche le mot escargot du vieux français escargaite ou eschargoite, troupe qui faisait la garde avancée, la grand'garde d'une place, d'un camp et aussi la guérite où se tient la sentinelle. Il signale la gravuresuiante de 1410 : un château fort fnaqué d'un bastion : sur ce bastion, en haut de la tourelleou escargaite qui le surmonte, un escargot.            On lit en haut de la gravure : " Le débat des gens d'armes et une femme contre un lymaçon".

           Littré ne voit dans la gravure qu'un jeu de mots en image et se rallie à l'opinion de Diez qui conjecture qu'escargot est de la même racine que l'espagnol caracol : tourner. L'escargot serait donc ainsi nommé des contours de sa coquille.

En wallon, en espagnol, l'escargot se dit encore CARACOL.  

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3/ La Cagouille à travers les âges     2

H. Stappers dans son dictionnaire synoptique d'Etimologie française indique : " Escargot est probablement le même mot que caracol augmenté d'un s devenu es ".

Fait intéressant qui nous concerne, nous aunisiens, rochelais, charentais, c'est qu'autrefois on parquait des escargots aux environs de La Rochelle. Avant la révolution notre région en exportait un nombre prodigieux aux Antilles et plus tard au Sénégal. Les marins espagnols et portugais venaient s'y ravitailler en petits-gris qu'ils considéraient "comme de la viande frapiche à bord". il est donc possible que, surtout par La Rochelle, le mot espagnol caracol se soit introduit en France pour devneir escargot. nombre de désignations pour le petit-gris suivant les régions. En charente, c,est CAGOUILLE qui prévaut. 

Mais on peut se demander à quelle époque et dans quelles conditions les escargots fontleur apparition dans nos régions. La faune malacologique (donc le petit-gris et ses ancêtres) appartient en entier à l'époque quaternaire. ll éxistait à cette époque une longue série de montagnes entre l'Atlantique et la partie sud-ouest de l'Asie ; cette succession ininterrompue de hauts sommets fut la route par laquelle les mollusques asiatiques vinrent, peupler les centres de création alpique, gallique et hispanique.

Quant à l'homme, on ne sait pas exactement à quelle époque il apparaît sur terre. Des silex taillés trouvés dans le sud de l'Angletarre et un squelette découvert à Pékin datent de la fin du tertiaire.

il est possible que l'escargot et l'homme soient de la même époque - la première période quaternaire nommée Pleistocène -. A cette époque, dite paléolithique, ou de la pierre taillée, l'Europe jouit d'un climat tropical. L'hommevit surtout de végétaux, mais le ramassage ne consiste pas qu'en plantes, les escargots ne sont pas dédaignés, si l'on en juge les amoncellements de coquilles d'hélix et les escargotières préhistoriques trouvées en Afrique du Nord en font foi et semblent le démontrer.....

la prochaine fois nous verrons le duo ESCARGOT CAGOUILLE lié à un territoire

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  3/ La Cagouille à travers les âges     3

                           LA CAGOUILLE  ET LES CHARENTES

       Les Cagouilles (escargots petits-gris principalement) constituent l'emblême des Charentes par leur profusion, ces petits mollusques de vignes et de haies ont longtemps remplacé la viande des dimanches, mais aussi par le rapprochement avec la patience et la persévérance des Charentais, eux-mêmes appelés "les cagouillards"

Patience, persévvérance, mais aussi une autre qualité commune entre le Charentais et notre gastéropode, l'un comme l'autre ne reculent jamais. a tel point que le Conseil Départemental de Charente l'a prise pour emblême.

      La Cagouille servait depuis longtemps a devenir, une fois mangée, une lampe. Dans la coquille vide, l'on y glissait une petite méche et l'on remplissait d'huile. On déposait ensuite ces lampes sur les rebords des fenêtres le sjours de procession dans le village à l'occasion des fêtes de Noël et de fin d'année.

De plus, SI VOUS VOULEZ AVOIR DE L'ARGENT TOUTE L'ANNEE, mangez des Cagouilles à NOEL.

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3 /  la reproduction de LA  CAGOUILLE     4

 La Cagouille est hermaphrodite, c'est à dire qu'elle possède les deux sexes. Elle n'en n'est pas moins oumise à l'accouplement. Dans la nature, an mars et avril, suivant les régions, souvent la nuit, la cagouille sort et pendant quelques semaines, eépare les forces perdues pendant l'hiver.

Pendant ce temps, la glande sexuelle s'est développée, la partie mâle dominant. Bientôt, la Cagouille ne mange plus, ou très peu, c'est "la saison des amours" qui commence. La recherche du conjoint est la cause, dnas certaines régions, de déplacements massifs. Mais, le plus souvent, la Cagouille est solitaire. C'est l'odorat qui le guide. on la voit suivre une trace argentée. Ses grands tentacules sont relevés tandis que les petits tentacules flairent le sol. Quand la Cagouille a rencontré un congénère, tous deux s'approchent, se flairent, puis se caressent avec leur radula râpeuse.

Ensuite, elles se réunissent face à face, la partie antérieure de leur coprs redressée à la verticale, l'autre partie appliquée sur le sol. Puis elles se mordillent. Loesque la morsure est trop forte, elles se séparent pour se réunir à nouveau presque aussitôt. Les caresses continuent.  Bientôt, sortant e la bourse génitale le dard calcaire apparaît ; la sortie est facilitée par un mucus spécial élaboré par les glandes multifides. les Cagouilles s'excitent mutuellement avec cet original aiguillon, chacun cherchant à piquer l'autre, tout en vitant d'être lui-même touché. Quelquefois même l'un des partenaires rentre très rapidement dans sa coquille pour en ressortir de nouveau et le jeu recommence.

 

   3 /  Anatomie de LA  CAGOUILLE  5

le CORPS  de la Cagouille comprend deux parties : l'une supérieure, toujours cachée dans la coquille et l'autre inférieure, pouvant faire saillie en dehors.

la partie supérieure ou masse viscérale, est enroulée de bas en haut dans le sens opposé aux aiguilles d'une montre, autour de l'axe de la coquille. La coquille protège cette masse viscérale, la soutient et en reproduit exactement la forme.

la partie inférieure ou pied, de forme allongée, est une masse charnue terminéee à sa partie antérieure par la tête de forme arrondie ; celle-ci porte à sa partie supérieure deux grands tentacules oculaires et à sa partie inférieure deux petits tentacules tactiles. 

Au-dessous de ceux-ci s'ouvre un orifice : la bouche. La bouche, ouverture de forme ovale, est limitée à sa partie supérieure par une sorte de capuchon bilobé formant lèvre supérieure, latéralement par deux replis ou lèvres latérales, à sa partie inférieure par une lèvre qui la sépare du pied.

Au-dessous de la lèvre inférieure se trouve l'orifice de la glande du pied.

Immédiatement en arrière de la tête, sur le côté droit, on remarque l'orifice génital situé à la jonction de la tête et du cou. Le cou est recouvert d'un tégument épais, jaunâtre, d'aspect chagriné.

Au milieu du pied, toujours du même côté, à sa partie supérieure, près du collier qui ferme la masse viscérale, se trouvent deux orifices : l'orifice respiratoire ou pneumostome qui s'enfonce en entonnoir puis l'anus.

La partie postérieure du pied diminue progressivement de volume pour se terminer en une sorte de languette pointue.

Le pied est recouvert par un tégument chagriné comme le cou. Cet aspect est dû à des mamelons limités par des sillons sinueux longitudinaux coupés par d'autres obliques ou transverses. Le tégument de la face centrale est lisse.

Il n'éxiste aucun orifice sur le coté gauche du pied.

la COQUILLE est d'une seule pièce. C'est une sorte de cône calcaire creux, qui s'enroule en 3 ou 4 spires dans le sens des aiguilles d'une montre autour d'un axe incliné vers la droite.

Cet axe d'enroulement, ou columelle, s'étend du sommet de l'enroulement au voisinage de l'orifice de la coquille.  Chez le petit-gris, cet axe est plein. L'entrée de la coquille se nomme bouche ou ouverture. La coquille de la Cagouille est dextre puisque l'enroulement se fait de gauche à droite. Le sommet est rejeté vers la droite. On rencontre des cagouilles senestres dont l'enroulement de la coquille se fait de droite à gauche. Le sommet est alors rejeté vers la gauche. Chez ces Cagouilles : pneumostome, orifice génital, rectum débouchent sur le côté gauche. On nomme suture la ligne spirale qui marque la limite suivant laquelle chaque tour recouvre le précédent.

La coquille se compose de 80 à 90% de calcaire et de 1 à 2% de matière organique. Le bord ou ouverture de la coquille du petit-gris offre une courbe régulière ovale (le grand axe étant de 20 à 30 mm). 

le bord de la coquille, coupant chez le jeune animal, s'épaissit chez l'adulte pour former un bourrelet ou péristome. Le péristome chez le petit-gris s'évase à l'extérieur, sa face interne est blanche. L'intérieur de la coquille présente une surface unie non nacrée d'une teinte nettement plus claire que l'extérieur.

Le corps de la CAGOUILLE est attaché à l'axe de la coquille par le muscle collumélaire.

 

 

UNE INFO CULTURELLE ... l'escargot et Salvador DALI

               Lors de sa rencontre avec Sigmund Freud en 1938 à Londres, qu’il considérera comme son père spirituel, Dali affirmait ne pas croire pas au hasard – il n’est pas le seul - . Il raconte : « avoir vu un escargot sur un vélo devant la maison de Freud ».

              Associant dès lors l’escargot à une tête humaine (et plus particulièrement à celle du psychanalyste), il fut fasciné par la géométrie naturelle de sa coquille, par la dualité de son extérieur dur et de son intérieur mou.

L’escargot est ailé, posé sur un socle en mouvement et semble se déplacer à grande vitesse.

             Ailé, lui aussi, et capable de voler à la vitesse du vent, l'ange accorde à l’escargot le don du mouvement, en se posant, un bref instant, sur sa coquille.

Mais l’ange ailé brandit une béquille : est-ce la canne de Dali ?    

                              - « Je suis un escargot » cria-t-il à la mort de Gala, en 1982…

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     Le sang de l'escargot

      est incolore, légèrement visqueux. Le plasma est alcalin (7,8) et contient un pigment respiratoire : l'hémocyanine à base de cuivre. C'est à cause de ce pigment que le sang de l'escargot, incolore dans l'organisme, prend à l'air une teinte bleue par oxydation de l'hémocyanine.Ce pigment respiratoire permet seulement au sang de fixer 2 fois plus d'oxygène que ne le ferait un même volume d'eau.

Le plasma du sang de notre escargot ne contient pas de fibrine. C'est pourquoi il ne coagule pas.

La densité du sang est légèrement supérieure à celle de l'eau douce. Son poids total varie entre le 1/5 et le 1/6 du poids de l'escargot, coquille comprise.

Cette proportion est plus importante que chez les vertébrés, c'est pour cette raison que les tissus de l'escargot sont mous et humides .......

 

ORGANE DES SENS

      LE TOUCHER     C’est le sens le plus développé.

Toutes les partis du corps, non recouvertes par la coquille, sont sensibles au toucher.

Les tentacules recherchent les obstacles, mais dès qu’ils sont entrés en contact avec eux ; ils se rétractent brusquement, pour se développer à nouveau après avoir changé de direction. Il n’y a pas là un toucher recherchant les formes, la nature des obstacles, mais uniquement un toucher chargé de trouver une route libre.

Cette sensibilité tactile est donc très importante. Elle contribue à aider à la progression, à éviter les blessures, les chocs, à permettre d’échapper aux ennemis par rétraction ou par fuite.

 

LA VUE   

Swammerdam ayant fait la dissection des points noirs situés à l’extrémité des grands tentacules, y a trouvé tous les organes de l’œil.

Néanmoins, lorsque la cagouille se déplace lentement, les tentacules allongés explorant l’espace dans toutes les directions, il donne nettement l’impression d’être à peu près aveugle.

Lorsque ces grands tentacules rencontrent un obstacle, ils en suivent à 1 mm, tous les contours, semblant plutôt les flairer.

Si l’on présente à la cagouille une lame de verre, il la heurte, l’obstacle opaque étant le seul qu’elle puisse reconnaître.

Elle  ne voit que dans l’axe des grands tentacules. Son œil semble fixe. Quand on lui présente une lame de couteau sur le côté, elle la touche tandis que si elle lui est présentée de face, souvent la cagouille s’arrête avant d’entrer en contact avec elle.

On peut ainsi faire prendre à la cagouille la direction que l’on désire en procédant comme suit : présenter la lame exactement face à l’œil gauche par exemple, pour voir l’animal virer lentement vers la droite.

La cagouille est sensible à la lumière puisque, lorsqu’elle s’échappe d’un parc, aussi bien que d’une cave, il fuit toujours vers l’endroit le plus éclairé.

La lumière électrique faible semble l’attirer. Une ampoule forte l’aveugle peut-être, mai malgré le dégagement de chaleur, il se dirige droit vers elle.

Les petits tentacules sont nettement aveugles puisqu’ils heurtent systématiquement tous les obstacles quelle que soit la direction dans laquelle ils leur sont présentés.

Parmi les anomalies rencontrées dans la disposition ou la forme des tentacules, on peut citer : des tentacules inégaux, noueux, coudés, bifurqués, curvilignes.

L'ODORAT    

Ce sens est très développé chez la cagouille et supplée sans cesse à la faiblesse de la vue, mais surtout lors des sorties nocturnes. Pratiquement, la vue ne joue aucun rôle dans la recherche de la nourriture. On le constate en enfermant dans un sachet de toile du fromage et du son mélangé à du méta. La cagouille se dirige directement vers le sachet, ramollit une partie de l’enveloppe de toile qu’elle absorbe ensuite puis mange le contenu du sachet. 

Si l’on place dur le côté, près du pied, un moreau de camphre, on remarque qu’au voisinage de celui-ci le pied fait une anse, la peau réagissant nettement.

On a l’impression que les grands tentacules recherchent les parfums dans toutes les directions et à toutes les hauteurs tandis que les petits tentacules prospectent plutôt la surface du dsol.

Young a constaté qu’après 8 jours de jeûne la réaction d’attirance se produisait uax distances suivantes :

 1 à 3 cm pommes, carottes,   5 à 6 cm   salades

 15 à 20 cm    choux,           46 à 50 cm    melon

La Cagouille perçoit l’odeur du chou à 6 cm dans un air calme et à 40 cm dans un courant d’air (Sthol).

Il ne devine la présence d’une banane épluchée qu’à 1 cm et la pomme de terre cuite à 5 cm.

Il rampe sur le gel, le poivre sans être gêné.

En général, la cagouille réagit en présence de produits chimiques nettement volatils.

Le tétrachlorure de carbone le fait changer de route ou rentrer dans sa coquille.

L’éther sulfurique a sur lui un effet immédiat. Il s’en éloigne rapidement. Une goutte versée sur une cagouille rétractée provoque une émission abondante de mucus floconneux.

Mais les deux produits déterminant des réactions rapides et contradictoires sont le méta et l’anti-mites (paradichlorobenzène).

Le méta ou alcool solidifié l’attire nettement et dès absorption la tue impitoyablement.

L’anti-mites, placé à 5 cm devant, derrière ou sur le côté, provoque une réaction immédiate.

Pendant qu’une cagouille mange, si l’on place à quelques cm derrière elle de l’anti-mites, on remarque que les cornes s’agitent, inquiètes et que l’animal aussitôt se rétracte rapidement.

L'OUIE       

La Cagouille ne paraît entendre un bruit qui si celui-ci est voisin de lui et devient assez fort pour produire de violentes vibrations dans l’air.

On constate, lors d’un bruit violent, un arrêt très court dans la marche et une hésitation passagère des tentacules.

Néanmoins, l’animal ne rentre pas dans sa coquille. Il est peu sensible aux vibrations transmises par le sol.

LE GOÛT     La cavité buccale, bien qu’en grande partie cornée, est l’organe du goût.

La Cagouille a de nettes préférences mais il est impossible d’affirmer que ces réactions soient accompagnées de sensations gustatives.

On estime qu’il peut discerner l’amer, l’acide mais probablement pas le salé.

 

REPRODUCTION

Organes génitaux

La Cagouille est hermaphrodite, c'est-à-dire qu’elle possède les deux sexes.

Elle n’en est pas moins soumise à la loi de  l’accouplement.

L’Accouplement

En mars ou avril, suivant les régions, souvent la nuit, la Cagouille sort et pendant quelques semaines, répare les forces perdues durant l’hiver.

Pendant ce temps, la glande sexuelle s’est développée, la partie mâle dominant.

Bientôt, la Cagouille ne mange plus ou très peu, c’est « la saison des amours » qui commence.

La recherche du conjoint est la cause, dans certaines régions, de déplacements massifs.

Mais, le plus souvent, la Cagouille est solitaire. C’est l’odorat qui le guide. On le voit suivre une trace argentée. Ses grands tentacules sont relevés tandis que les petits tentacules flairent le sol.

Quand la Cagouille a rencontré un congénère, tous deux s’approchent, se flairent puis se caressent avec leur radula râpeuse.

Ensuite, ils se réunissent face à face, la partie antérieure de leurs de leurs corps redressée à la verticale, l’autre partie appliquée sur le sol. Puis, ils se mordillent. Lorsque la morsure est trop forte, ils se séparent pour se réunir à nouveau presque aussitôt. Les caresses continuent.

Bientôt, sortant de la bourse génitale le dard calcaire apparaît ; la sortie est facilitée par u n mucus spécial élaboré par les glandes multifides.

Les Cagouilles s’excitent mutuellement avec cet original aiguillon, chacun cherchant à piquer l’autre, tout en évitant lui-même d’être touché.

Quelquefois même l’un des partenaires rentre très rapidement dans sa coquille pour en ressortir de nouveau et le jeu recommence.

Ils se piquent au hasard mais cherchent le voisinage de l’orifice sexuel derrière la tête.

Cette partie du cou est gonflée et devient bleuâtre.

Les dards se rencontrent, se heurtent. Quelquefois même, ils se brisent au choc, ou dans le corps du partenaire. Ce dard se reforme jusqu’à 11 fois dans une saison.

Ce n’est que lorsque les Cagouilles se sont piquées que commence le véritable accouplement.

L’ouverture considérable de l’orifice respiratoire et surtout l’état presque convulsif de dilatation et de contraction de l’orifice génital sont à ce moment très caractéristiques.

La tête, les lèvres se surtout les tentacules s’agitent nerveusement.

Enfin, le dard est rentré.

Ces préliminaires durent quelquefois plusieurs heures.

L’orifice sexuel se dilate, la bourse commune contenant vagin et pénis commence à se retourner comme un doigt de gant et laisse apparaître deux orifices : celui du vagin et celui de la gaine du pénis.

Cette gaine se retourne complètement.

Tous les organes gonflés présentent un aspect couleur d’opale.

Tout cela s’est passé assez rapidement.

Les deux partenaires sont alors dans des directions nettement opposées cherchant à entrer en contact par la partie droite de leur cou.

Ensuite le déroulement est beaucoup plus lent car les deux pénis apparaissent et se balancent au hasard jusqu’au moment où ils entrent en contact avec l’orifice génital du partenaire.

Les Cagouilles se réunissent enfin par le côté droit du cou.

L’accouplement a lieu : introduction réciproque de l’organe mâle dans le conduit femelle.

Pendant l’accouplement, les tentacules restent courbés, rentrant puis sortant de temps à autre.

Le fouet ou flagellum est, à ce moment, enroulé à la base du pénis. Il n’est pas partie excitante.

Il participe alors avec l’organe mâle à la formation d’un étui solide, chitineux, appelé spermatophore ou capreolus, contenant les spermatozoïdes.

Dans le flagellum se forment les appendices filiformes de spermatophore.

Cet étui est terminé en une vingtaine de minutes. Il reproduit en relief l’intérieur du pénis. Il est indispensable car la Cagouille ne possède pas d’organe éjaculateur.

Puis, sous l’action conjuguée de ses appendices filiformes et des muscles du pénis, le spermatophore progresse lentement dans le pénis et s’introduit dans le vagin correspondant.

Lorsque cette opération est terminée, le spermatophore s’ouvre, gagne le réceptacle séminal, en 5 minutes environ.

Si l’on sépare deux Cagouilles accouplées, on remarque à l’extrémité de chaque pénis, un filament raidi, luisant, un peu nacré.

En tirant doucement chaque filament, on sort peu à peu le spermatophore. Il comprend le spermatophore lui-même, tube cylindrique long de 10 mm sur 1 mm de diamètre, terminé en avant par le filament sur lequel on a tiré, long de 35 mm et en arrière par un filament semblable long de 70 mm environ.

 

Puisque l’on extrait un spermatophore de chaque partenaire, ce sont donc, au printemps, deux animaux mâles qui se réunissent, se fournissant réciproquement des spermatozoïdes qui, du vagin, gagnent par le canal, le réceptacle séminal en attendant de féconder les ovules.

Chaque individu agit donc à la fois comme mâle et comme femelle.

A cette époque la glande génitale ne forme aucun ovule.

Les Cagouilles continuent à s’accoupler pendant quelques semaines, jouant toujours le rôle de mâle, bien qu’un seul accouplement soit suffisant pour toute la saison et même quelquefois pour l’année suivante. TAYLOR a signalé en 1900 un petit-gris qui avait été fécondé pour 4 années après un seul accouplement.

Il y a deux périodes d’accouplement de mai à août.

A chacune d’elles correspond une ponte.

Pendant ce temps, les spermatozoïdes amassés dans le réceptacle séminal ont terminé leur évolution et sont devenus capables de féconder les ovules.

C’est dire que la Cagouille ne peut féconder ses propres ovules puisque les spermatozoïdes qu’il émet ne sont pas aptes à remplir leur rôle de fécondateur qu’après un stage dans le réeptale séminal du partenaire.

 

 

 

 

 

Des escargots dans les cantines scolaires : une bonne idée pour lutter contre l'obésité ?

      Un chef cuisinier français a récemment suggéré aux écoles écossaises de servir des escargots dans les cantines. Une recommandation surprenante qui vise à encourager le combat contre l'obésité infantile.

      Vous reprendrez bien un peu d'escargots ?

      En Écosse, certains écoliers auront peut-être l'occasion de déguster cette spécialité so frenchy, traditionnellement servie chez nous lors du repas de Noël.

      En effet, le chef français Fred Berkmiller a suggéré aux écoles écossaises de servir des escargots dans les cantines. Cette proposition pour le moins originale vise davantage à encourager la lutte contre l'obésité qu'à promouvoir la culture gastronomique française Outre-Manche.
       Propriétaire de deux restaurants à Édimbourg (L'Escargot Bleu et l'Escargot Blanc), Fred Berkmiller a déclaré à BBC Scotland que les escargots - riches en minéraux et peu caloriques - pouvaient se révéler bénéfiques pour remplacer les aliments frits, selon lui trop fréquemment servis dans les écoles écossaises.

    . Il va même plus loin en proposant d'instaurer un potager et des cours de cuisine dans les écoles.

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Épidémie d'obésité en Écosse

       Une idée saluée par l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) qui, comme le rapporte le site ConsoGlobe, encourage le gouvernement écossais à lutter contre l'obésité infantile à échelle nationale. L'Écosse fait en effet face à un grave problème d'obésité : selon des chiffres collectés par l'OMS et World Obesity entre 2009 et 2014, la proportion d'obèses dans cette partie de la Grande-Bretagne s'élève à 29,3% chez les femmes et 23,7% chez les hommes.

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L'escargot est un mollusque terrien qui se rapproche des coquillages et des bigorneaux. Il est peu calorique (70kcal/100 gr) et contient 75% de protéines d'excellente qualité, 15% de matières grasses et un faible pourcentage de glucides. Il est une source intéressante de fer, de calcium, de phosphore et de cuivre.

En dehors du plaisir que sa dégustation peut fournir, sa richesse en magnésium est exceptionnelle.

Riches en acide gras polyinsaturés oméga 3 et dépourvus de cholestérol, les escargots feraient partie des aliments qui réduiraient le risque de maladies cardiovasculaires.

Ils sont d'ailleurs largement consommés dans les régimes méditerranéens dont crétois.

 

L'escargot, un aliment de l'avenir.   100 gr d'escargot contiennent :

eau 79 gr, protéine 16gr,  glucides 2 gr, lipides 1 gr, potassium 0 gr, magnésium 250 mg, calcium 170 mg, zinc 2,5 mg, iode 6 microgrammes, fer 3;5 mg, vitamine C 15 MG.

100 gr d'escargot couvre 4% des apports caloriques journalier (base 2000kcal), l'escagot est pauvre en fibres.

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